5 bonnes raisons d’être bénévole pour le café

Les évènements et championnats dans le milieu du café de spécialité sont des incontournables qui créent une superbe vitrine pour le secteur, augmentent l’excellence dans la tasse et promeuvent les valeurs du café de spécialité.

Organiser ce genre d’évènements nationaux et internationaux n’est pas une chose évidente, derrière cette machine se trouvent des hommes et des femmes passionnés, dévoués et très très bien cadencés.

Ce ne sont ni des entreprises, ni de grandes multinationales,… ce sont des associations qui cherchent constamment des sponsors pour pouvoir reconduire les rencontres année après année…

C’est donc par souci de « toujours mieux faire » qu’elles doivent recourir constamment aux bénévoles, ces demi-dieux qui, juste par leur passion et l’envie de partager, huile la machine à la perfection.

Etre bénévole, ce n’est pas travailler pour que dalle… c’est mettre une pierre à l’édifice du café de spécialité en France. Et pour celles et ceux qui hésiteraient encore à faire don de leur temps au nom du café,…

Voici 5 autres bonnes raisons d’être bénévole :

1° On est dans la place!

L’air de rien, lorsque vous êtes bénévole, vous faites tout de suite partie de l’organisation, vous êtes un membre de la team et ça, c’est cool! Il y a les spectateurs qui sont dans la place, et vous, qui êtes de l’autre côté de la scène. Vivre le show en 360° … de l’intérieur et de près, c’est une chose très rare.

2° On se « check » dans la main

Et un, deux, trois « check my friend »… Et oui, vous avez plein de nouveaux amis! Les bénévoles, les candidats, les organisateurs, les fournisseurs … tout le monde se salue car tout le monde est dans le même bateau… Et bien sûr, on s’échange sans modération nos contacts, qu’on pourra ressortir à l’occasion.

3° On découvre les secrets des coulisses

Faire partie d’une organisation c’est comme visiter une pièce secrète dans un château… Avoir le privilège de voir les rouages de l’évènement… les préparations en amont, les répétitions des candidats, le track de certains, l’émotion dans les coulisses, l’adrenaline,… que des choses qu’on ne verra pas sur le devant de la scène. Avis aux curieux 😉

4° On touche des champions du bout des doigts

Ils sont là, c’est la crème de la crème… Ces champions qui ont tant à nous apprendre sont là, à côté de nous! Hors de question de les déranger sur scène, mais souvent très amicaux en coulisse, … De quoi nous émoustiller et nous inspirer pour toute une vie.

5° On frime avec notre expérience

A la tombé du rideau, on est fier d’avoir participé à la magie d’une telle organisation… On est fatigué, mais on se sent poussé des ailes… Le bénévolat est une expérience très enrichissante et on aime bien en parler, surtout sur le CV !

A ce propos, on a demandé à un ex-bénévole des Championnats de France 2016 organisé par la SCA France, Fabien Roguet, voici ce qu’il pense de son expérience:

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C- Qui es-tu Fabien? 

FB- Je m’appelle Fabien Roguet, je suis barista, torréfacteur, propriétaire d’un coffee-truck à Annecy qui s’appelle Le panier à café. Je viens à la base du milieu professionnel de l’horlogerie et il y a deux ans, j’ai décidé de tout plaquer pour suivre ma passion, le café.

C- Comment as-tu décidé d’être bénévole?

FB- A l’époque je voulais sentir le secteur et avoir des informations sur le milieu. Tout d’abord rencontrer les acteurs comme les baristas, les torréfacteurs et échanger autour de leur parcours pour savoir quel chemin prendre. Je voulais aussi échanger avec des fournisseurs pour commencer au plus tôt à développer mon propre projet.

C- Quels bénéfices as-tu tirés de cette expérience?

FB- L’avantage majeur de mon expérience dans le bénévolat a été cette concentration d’informations obtenues et de personnes que j’ai rencontrées en seulement quelques jours. Il m’aurait fallu beaucoup plus de temps et d’énergie pour les (a)voir un par un… Dans cette collaboration avec l’association, je me suis beaucoup investi en tant que bénévole, mais j’ai aussi reçu beaucoup en échange.

C- Et avec du recul?

FB- Je me dis qu’il était nécessaire à l’époque de me conforter dans l’idée de mon projet. Cette expérience m’a fait gagné du temps et de l’assurance.

Merci et bonne route à toi Fabien!

St Valentin: faire un coeur facile (avec les moyens du bord ;)

A tout ceux qui se demandent comment épater sa moitié à la Saint Valentin (valable pour un autre jour, pour les « anti-st-valentin » 😉 … voici comment lui offrir un bon café avec un coeur dessus sans avoir forcément tous les outils de baristas à la maison:

Vous avez besoin de:

Café (espresso ou filtre)

Lait (entier si possible) 

Tasse à café  …

Un pichet à lait (ou un contenant avec un bec, voire un gobelet en carton en créant un bec 😉

Jusque là tout le monde devra avoir ça à la maison…

Essaie n°1: avec une machine à café et une buse à vapeur (ex: Krups, magimix,etc..)

> Remplir la tasse de café jusqu’au tier

> Faire mousser le lait :

Prendre du lait froid, maxi 4°, verser dans un pichet,

Plonger la buse juste sur la surface du lait, un peu inclinée et non parallèle à la paroi. On doit entendre le psshh de la vapeur, jusqu’à ce qu’au toucher du pichet, on sente le lait tiédir.

Plonger ensuite la tête de la buse entièrement sous la surface du lait  (pas profond) et continuer jusqu’à ce que les doigts sentent le « très chaud » (à ce stade, le lait ne doit ni bouillir, ni sentir au nez le lait chaud). Arrêter.

3-Tourbillonner le pichet pour bien homogénéiser le lait avec la mousse.

4-La tasse de café dans une main, le lait dans l’autre, verser le lait jusqu’à la moitié en prenant de la hauteur (afin de plonger le lait en dessous du café), s’arrêter.

4-Verser le reste du lait en touchant le bord de la tasse, bec au 1/3 du rebord.

5-Un cercle blanc commence à se former, lorsque vous arrivez vers la hauteur max, donner de la hauteur au pichet puis tracer un trait vers l’avant tout en continuant à verser un filet de lait.

Essaie n°2: avec une cafetière à piston

Maintenant que nous savons comment manipuler le pichet, voici une technique pour faire une bonne mousse de lait sans lance-vapeur… mais avec une cafetière à piston!

Pour cela, il vous suffit de faire chauffer le lait à 60-65° max (très chaud mais pas bouillant). Versez le dans la cafetière à piston, mettez le piston en place et descendre/remonter sans cesse jusqu’à obtenir un lait mousseux.

Versez le lait dans le pichet et continuer comme le n°1 .

Essaie n°3: avec une bouteille

OK, si on n’a pas non de cafetière à piston,… ce n’est pas grave, prenons un bocal vide ou une bouteille, ….

Versez le lait chaud au tier de la bouteille, laissez de la place à la mousse et secouez!

Shake, shake, shake,…

Commencez l’opération jusqu’à obtenir la quantité souhaité. Les bulles seront plus grosses, mais on arrive quand même à un résultat 😉

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Essaie n°4: en trichant un peu… 😉

Le coeur n’a pas marché? Pas de problème, on a d’autres solutions!

Prenez une feuille et préparer un calque « coeur ». Versez du cacao avec le calque,… et le tour est joué!

Vous pouvez aussi faire des dessins avec du topping ou des sauces chocolats, caramels maison 🙂

Love

Ces petites choses qui font avancer le café de spécialité

Baristas, torréfacteurs, producteurs ou juste coffee lovers… on est tous, avant tout, des consommateurs qui aiment et qui croient en l’avenir du café de spécialité.

La qualité que nous pouvons déguster dans chaque tasse de café de spécialité est ce qui rend ce produit si désirable à nos yeux, mais aussi ce qui nous enferme dans un milieu pas tout à fait accessible à tous.

Alors, on a bien envie de partager cette tasse avec tout le monde, aller jusqu’à militer pour « du bon café », mais ce n’est pas si facile car plusieurs facteurs entrent en jeu comme; les habitudes de consommations et cela implique la méthode de préparation (machine automatique, cafetière filtre, etc…), le goût (noir, fort, sucré,… ) et aussi, le prix.

Certes, il ne s’agit pas de faire boire à tout le monde du Geisha à 40 euros le paquet, mais d’élever le seuil qualitatif de ce qu’on appelle « le bon café ».

Si aujourd’hui les consommateurs sont capables de distinguer un mauvais vin d’un bon vin sans être oenologue, nous avons toutes les chances d’arriver à la même exigence de consommation pour le café.

Et cela ne se produira pas d’un coup de baguette magique, mais par la volonté de chacun à s’investir sur le sujet. C’est pourquoi, nous avons résumé ce qu’il nous parait essentiel pour faire avancer le navire un peu plus vite :

° Parler café

Parler, discuter, avancer,… Pas seulement entre nous, connaisseurs de café, mais aussi avec les consommateurs de café qui sont en dehors de ce cercle. Il faut éviter de consacrer tous les échanges à la perfection en tasse car cela pourrait empêcher les nouveaux consommateurs d’adhérer, pensant que nous sommes des « geeks » ou des « hipsters »… Il faut aller à la rencontre des nouveaux buveurs de café de spécialité, ne pas attendre seulement qu’ils viennent à vous, mais aller vers eux.

° Etre ouvert

Une chose est sûre, personne n’a envie de se faire juger par son comportement, encore moins par ses goûts… Ecouter les arguments de ce buveur de café amer au sucre, demander pourquoi il le boit ainsi … Bref, installer un dialogue d’égal à égal est important pour élargir l’horizon des goûts.

° Faire goûter

Tous les coffee shops devraient prévoir des « frais de dégustation » dans ses charges mensuelles… Faire goûter est le moyen le plus efficace pour adhérer un buveur qui ne reviendra plus à son café industriel après avoir testé ce bon café.

Autre possibilité… offrir du café! Pour Noël, aux grandes occasions ou lorsqu’on est invité pour un repas,… ça change du bouquet de fleur et en plus c’est trop la classe de ramener son beau paquet de café d’un micro-lot fraichement torréfié 😉

° Innover

Car il est peu probable que du jour au lendemain, les consommateurs jettent leur machines à capsules (qui prépare un café en 30 secondes) contre, au mieux (et au moins cher): une bouilloire, un moulin et une cafetière filtre manuels…

Il faut sans cesse trouver des nouvelles solutions et des nouveaux outils pour amener au plus grand nombre ce café de spécialité si exigent (de par ses paramètres de température, mouture, infusion, etc…) et à ce stade, il n’y a pas de « petites » innovations … Le café ne peut pas être embouteillé comme le vin pour exister dans les ménages, il faudra donc innover pour diminuer les coûts et simplifier la préparation du café, tout en protégeant la qualité du café et celles et ceux qui le produisent.

Et pour réussir ce beau challenge, il faut impérativement continuer à échanger, transmettre les savoirs et surtout éviter de rester hermétique face aux nouveaux consommateurs.

Et si on finissait le repas de Noël avec un VRAI bon café…?

Le café c’est comme le chocolat… parfois on a envie d’une bonne tablette de vache mauve sans grand intérêt, mais qui fait l’affaire…. et parfois, on a juste envie de cette bouchée au croquant et praliné acheté chez ce fameux chocolatier. Vous qui avez l’habitude d’offrir des boîtes de chocolats à Noël, pourquoi ne pas essayer d’offrir aussi du bon café cette année? Cette période de l’année est l’occasion idéale pour découvrir (et faire découvrir) les bons crus …

Et pour cela, il est fortement conseillé de vous rendre dans une boutique de café ou chez un torréfacteur… Pourquoi?

Pour le goût

C’est l’essentiel. On mange ce qui est bon et cela vaut aussi pour le café. Pourquoi boire un café qui n’est pas bon? C’est tellement triste de boire un café juste parce qu’il contient de la caféine ou parce que ça fait digérer… Le café n’est pas un médicament, c’est un breuvage.

Alors changeons nos habitudes et essayons de boire du bon café. Celui, qui comme le vin, a des spécificités, des notes arômatiques… Pas celui qu’on doit sucrer pour boire.

Pour la fraîcheur

Si vous vous rendez chez un torréfacteur, vous saurez une chose que vous ne saurez jamais en grande distribution… la date de torréfaction.

Eh oui, cette date est très importante car elle vous permet de savoir quand est-ce que le café a été torréfié et donc s’il est frais.

Sachez qu’un bon café torréfié avec soin et dont l’objectif est de faire révéler ces arômes (pas le café industriel qui est cramé et donc amer), doit être consommé dans les 2 mois qui suivent la torréfaction car au-delà, il commence à perdre en goût.

Pour apprendre à le préparer

Acheter son café en boutique c’est l’occasion pour poser des questions sur le café et sur les méthodes de préparation. Un conseiller pourra vous guider selon vos envies, votre palais, vos contraintes domestiques… Bref, en boutique vous aurez la chance de discuter du café comme vous avez l’habitude de le faire avec un sommelier qui vous parlera de cépage, d’arômes, de conservations, etc…

Parce que c’est Noël!

Eh oui, c’est Noël! Imaginez-vous manger tous les bons petits plats, ces mets si raffinés et finir le repas de Noël avec du mauvais café?

Le café est ce qui clôture le repas, ce qui reste à la fin en bouche… le dernier souvenir gustatif du repas…

Alors, soyez curieux, soyez gourmand,… Buvez et offrez du bon café cette année.

🙂

Ce que vous avez raté pendant les vacances…

Rien.

Enfin presque rien… A tous les coffee shops qui ont tenté de communiquer avec les coffee-lovers cet été;  je vous ai bien vus ramer sur les réseaux sociaux… 😉

Tenter de mettre en avant le coldbrew au lieu des espressos lors des épisodes de canicule ou encore de sortir le cactus, la pastèque ou le flamant rose sur vos belles photos…

L’été… cette période un peu étrange où on met entre parenthèses tout ce qu’on fait, nos vies et parfois nos passions… D’accord, mais pas au point de ne plus boire du café tout de même… ??

L’été… cette saison où on a soif, tout le temps… Où la seule chose qui nous passe par la tête c’est de plonger tout notre corps dans l’eau et flotter sans pesanteur toute la journée… On veut boire frais et avec pleeiiin de glaçons… alors le café bien serré de la région du Minas Gerais du Brésil peut bien attendre…

L’été… ce moment où on part en vacances en se disant « c’est bon quoi, j’suis pas accro, je ne vais pas non plus commencer à mettre dans ma valise toute la panoplie (cafés en grains, moulin manuel, v60,…) pour une semaine de vacances »… Et qu’arrivé sur place, on se trouve à faire la queue chez Starbucks parce que c’est mieux que de boire un café lyophilisé…

Tout le monde a droit à des vacances et du repos… Cafeination.com aussi, c’est absenté pour se ressourcer… Mais on a tout de même gardé un oeil sur le monde du café et voici quelques évènements qu’il ne fallait pas rater cet été:

°°APRIL°°

Le torréfacteur danois Patrick Rolf, de APRIL s’est coupé les cheveux… Non, non, je déconne, ce n’est pas une nouvelle sérieuse ça! (même si on se demande si ça ne va pas avoir une incidence sur son chiffre d’affaires ;)… Non, la nouvelle c’est qu’il a lancé un nouveau packaging 100% recyclable!! E N F I N!

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Avis à tous les torréfacteurs en France 🙂

°°Champ AEROPRESS°°

Les qualifications régionales des championnats d’AEROPRESS organisées par le Réseau des Baristas de France qui se sont déroulés pendant des semaines dans 10 coffee shops différents de l’hexagone se sont achevées. Réservez votre train pour la finale nationale qui aura lieu à LYON, le 17 septembre au Away Hostel & Coffee shop

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°°CLR CFF°°

Vous avez évité un article sur notre site à propos du produit dont tout le monde parle… Le CLEAR COFFEE. Cet été nous avons testé cette boisson stylée et très sexy… Un cold brew transparent comme de l’eau et qui a comme argument de marketing « un café qui ne tâche pas les dents »… wooooouh. Et en ce qui concerne le goût… vous verrez vous-même si vous avez 6 euros à perdre…

°°Café, bon pour la santé°°

Les médias aussi, se sont un peu reposés cet été… En manque d’infos sérieuses, voici les journaux qui ont publié en boucle les résultats de cette « étude » qui prouve que ceux qui boivent du café vivent plus longtemps que ceux qui ne boivent pas… 😉

Le parisienLe Figaro20 minutes – etc… etc…

>> Donc, comme je vous le disais en début d’article… cet été, personne n’a rien raté 😉

Sauf peut-être les coffee shops parisiens qui sont partis en vacances et qui se sont fait piqués les clients par le Terminator des brunchs; le Holybelly²

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Allez! Une bonne rentrée à tous… Et que la caféine soit avec vous!

Budapest coffee tour 

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La semaine dernière s’est déroulé la World of coffee à Budapest  : salon qui réunissait tous les acteurs du café (importateurs, torréfacteurs, …) et où se sont déroulés les championnats mondiaux du café dans la catégorie; Latte art, Brewers Cups, Coffee in good Spirit, Cup Tasters et Cezve/Ibrik et on y était!

Malheureusement, aucun Français n’a pu monter sur le podium, même s’ils ont tous assurés! Un gros bravo à Mikaël Portannier (CIGS), Mikaël Humbert (Latte Art), Connor Bramley (Brewers) et Sébastien Maurer (cup tasters)… 

Le niveau était très très haut cette année et ne cesse d’augmenter chaque année… On a des cafés de plus en plus fins, des accessoires de plus en plus au top et de techniques des plus innovantes… Rien qu’en latte art, voyez comment le niveau a évolué en 5 ans:

Gagnante Latte Art 2012: Victoria Kashirtseva

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crédit scae.es

 

 

Gagnant Latte Art 2017: Arnon Thitiprasert

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crédit: sprudgelive

 

Pffrt, brrt, psht,…

Mis à part le championnat, le salon aussi était très animés. Lorsque vous rentriez dans la salle d’expo, vous entendiez un bruit assez étrange, comme un fond sonore rythmé,… beaucoup de bla bla, mais aussi beaucoup de cuppings à la cuillère… pffft, pssht, ffrt,…

Alors qu’on a l’habitude de guetter et de faire la queue pour cupper aux expos, à Budapest on pouvait s’en donner à coeur joie car on en trouvait à tous les stands et surtout dans cet étrange chambre… la CUPPING ROOM….

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Un sorte de manège à café où on fait la chenille l’un derrière l’autre pour tous plonger nos cuillères dans les mêmes tasses et goûter 40 cafés différents sur 5 tables! Un vrai plaisir, surtout quand, comme dans les buffets des grands hôtels, on se retrouve avec le gars derrière qui vous pousse un peu de l’épaule, l’air de dire « bouge, j’ai envie de goûter le suivant »…

 

Un peu de bénévolat

IMG_6326Aller à Budapest pour applaudir les champions, boire deux, trois bières dans des « Ruin Bars«  (bar improvisé dans un immeuble abandonné) c’est bien, mais en profiter pour faire un peu de bénévolat et un coffee tour des coffee shop hongrois, c’est mieux… 😉

On vous parle souvent de volontariat dans le milieu du café ( -> Les 5 bonnes raisons d’être bénévole pour le café) et on y croit! « Notre photo, reporter, journaliste, éditrice, rédactrice en chef, aka moi-même, a profité du salon pour prendre un « shift » au stand de l’Espresso Bar.

Super bien organisé, il m’a suffit de faire un tour sur le site de l’organisateur, de regarder la liste des « shift », c’est-à-dire des créneaux de volontariat et de cocher la case, avec comme seule assurance pour eux, ma bonne foie. Et bien ça a marché, j’étais donc volontaire pour un shift de 13h à 17h en tant que barista à l’Espresso Bar!

Encore une très bonne expérience où le temps passe trop vite. Plein de rencontres, de baristas du monde entier derrière ce comptoir où selon le niveau, on est tantôt « lead barista » et tantôt « lead barista assistant »…  J’ai donc eu l’occasion d’apprendre deux, trois astuces, mais aussi de transmettre à mon tour à d’autres… A refaire!

 

Un pt’ Coffee Tour

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Bon, ce n’est pas très juste d’utiliser le mot « Budapest coffee tour » parce que j’avoue que je ne les ai pas tous fait … Budapest est une ville magnifique qui se divise en deux grandes parties par le fleuve de la Danube, à gauche Buda et à droite Pest. Je n’ai pas eu le temps de traverser à Buda, on va donc dire que c’est un coffee tour de Pest 😉

Plus d’une trentaine de coffee shops pour cette petite ville de 2 millions d’habitants (Paris 110 coffee shops pour 11 millions), on peut donc dire que le café de spécialité y est bien installé.

Tout d’abord au niveau du design, on trouve des formats de shop assez intéressants. La ville est dotée d’une architecture très impressionnante avec des grands immeubles ornés, et sculptés sous le courant d’Art nouveau et cela donne beaucoup de charme à certains.

On peut voir des petits shops bien discrets comme chez Double Shot, de belles devantures comme chez Espresso Embassy ou Budapest Baristas, le Warm Cup, qui partage le hall d’entrée avec un vieux cinéma en plein centre ou encore des coffee shops installés dans des cours intérieurs d’immeubles comme à Fekete ou Kontakt.

 

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Warm cup
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Kontakt
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Double shot
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Fekete
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Espresso Embassy
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Budapest Baristas

 

En ce qui concerne la carte des boissons, on trouve pas mal de torréfacteurs locaux et notamment beaucoup de Casino Mocca. J’ai beaucoup vu de Coffee Collective et ils n’hésitent pas à étoffer leur carte avec des boissons fraiches à base de café (Nitro, cold brew tonic, cold brew orange/ginger,…)

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Filtre chez Kontakt
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Casino Mocca et trophées chez Espresso Embassy
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Cold Brew orange/ gingembre chez Double shot
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Filtre Coffee collective chez Espresso Embassy

 

Je ne dirai pas que j’ai gouté de très bonnes extractions ou infusions dans tous les shops sans exception, mais une chose est sûr, la communauté de coffee lovers est très présente et elle évolue à une vitesse folle.

De plus,  la ville est magnifique et il y a des vols charters très très abordables… alors n’hésitez pas à aller y faire un tour pour le week end!

 

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Avolatte !

Nombreux sont les tentatives de créations ou de pairing avec le café, pourtant, on était loin de pouvoir imaginer celle-ci… La terre entière parle en ce moment de cette nouvelle tendance/délire l’AVOLATTE!

Oui, vous l’avez bien compris, l’espèce humaine a créé un café latte servi dans une coquille d’avocat! Etonnante, mais vrai, cette nouvelle lubie nous viendrait tout droit de l’Australie, le berceau des coffee shops.

Tout commence un jour où un barista de chez Truman Café à Melbourne se réveille un matin et il se dit  » pourquoi ne pas combiner ses deux obsessions de Melbourne? » en postant son premier Avolatte sur instagram.

Dégout ou admiration de la part des followers… peu importe, l’idée se propage dans tous les réseaux sociaux et prend de l’ampleur jour après jour… youtubeurs, coffee shops, tous, tentent cette expérience un peu bizarre…

Au vue de la recette, l’avocat n’apporte rien au goût du café car la coquille ne sert que de support au latte… Si au moins, il s’agissait d’un milkshake « écrasé d’avocat-café-lait » qu’on verserait dans sa coquille initiale, un peu comme un oeuf mimosa,… ça prendrait plus de sens…

C’est drôle une fois, mais quand même… qui osera le vendre dans son coffee shop ?

😉

Quand Acaia compte les grains pour vous…

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Acaia Pearl™

Vous avez peut-être vu passer ce nouveau produit de la marque Acaia, connu en France pour sa balance de précision Lunar™ ou Pearl™, il s’agit de la nouvelle Orion Bean Counter d’Acaia. 

A la première lecture du nom de ce bel objet, on peut se demander à quoi servirait de « compter » les grains de café à part à assouvir notre curiosité… et bien sachez qu’il n’en est rien, car c’est bien une balance qui pèse en gramme et non en grain.

Voici donc Orion:

Un aspect élégant et sobre, un design épuré que la marque à modelé en collaboration avec Khristian Bombeck de Saint Anthony Industries, … un vrai bijou.

Pas encore en vente et présenté pour la première fois à la Global Specialty Coffee Expo 2017 à Seattle, cet accessoire est ni plus ni moins qu’un doseur de grain. Grâce à la précision de la balance et de la technologie Acaia, vous pouvez obtenir en quelques secondes et au gramme près, le poids désiré de café. Et cela pour la modique (et approximative) somme de… 800 euros.

Est-ce que je dois me jeter dessus et l’acheter avant tout le monde?

Ca dépend. Si vous êtes un amateur de café de spécialité maison, non. L’investissement n’en vaut pas la chandelle,… continuer à retirer vos grains excédents à la cuillère 😉

Un gérant de coffee shop? Mmm… pourquoi pas? Si la rapidité est importante pour vous et que vous envoyez énormément de méthodes douces en plein rush … Et oui, Orion aura certainement sa place sur votre comptoir car vous réduirez considérablement le temps de préparation. De plus, si vous avez l’habitude de faire des cuppings réguliers, ce doseur peut être d’une grande aide pour doser ces 18 bols de nouveaux cafés à tester…

Vous êtes torréfacteur? Là, ça commence à devenir intéressant… Fini la pelle à café, bonjour Orion! Très pratique pour doser précisément et rapidement (20gr/5secondes) chaque paquet de café. Le doseur Acaia propose aussi deux options de trémies: 400gr et 2kg. On peut cependant regretter de ne pas avoir une option « pince-sac » pour tenir le paquet afin d’éviter le versement manuel des doses de grains, du bac vers le sachet… Encore un accessoire qu’il va falloir inventer plus tard pour plus de gain de temps 😉

Vous l’aurez compris, avec ce nouveau produit Acaia joue cette fois davantage sur le plan de la rapidité, que de la précision, alors à vos chrono et bon calcul de rentabilité!

Retour sur les championnats de France de Café 2017

Les championnats de France du café se sont déroulés du 21 au 24 janvier dernier et on peut dire qu’on a eu plein de surprises…

La SCA France a choisi l’expo des professionnels de la restauration le Sirha qui a eu lieu à Lyon pour faire disputer les candidats sur les 3 catégories Barista, Latte Art et Coffee in Good Spirit.

Championnat de Barista

Première surprise au Championnat de Barista, Charlotte Malaval est disqualifiée avant même de pouvoir commencer. En effet la SCA France nous annonce qu’elle aurait été juge aux championnat de Russie ce qui, on se doute bien, peut créer un conflit d’intérêt pour l’ex-championne favori des championnats de France lors des rencontres internationaux. On n’ose à peine imaginer la déception de la candidate et des ses fans et c’est bien dommage.

On relance donc les dès, le malheur des uns fait le bonheur des autres,… ajouté à cela l’abandon d’un candidat Mehmet Sogan pour des raisons professionnelles, ils ne sont plus que quatre candidats pour se disputer le podium.

Marco De Sousa Rosa (maxicoffee)/ Fanny Pardes (L’arbre à café) / Leigh Rose (Les 4uatre coins)/ Massimo Santoro (Barista Bartender Solutions)

En final, Leigh Rose, pleine d’énergie n’a pas réussi à atteindre le podium.  Massimo Santoro (3ème), nouveau formateur chez BBS s’est bien défendu (et a fait craquer au passage quelques filles avec son accent italien…). Fanny Pardes (2ème), qui participait aussi pour la première fois, a bien su mettre en avant les pratiques chères à L’Arbre à café comme la biodynamie. Marco De Sousa Rosa (1er) quant à lui a pu assurer sa première place avec une performance cadencée, claire et visuelle, la griffe de maxicoffee.

Championnat Latte Art

Néora Schwartz (Robi’s&Co)/ Mikaël Humbert (Verde Nero)/ Renaud Poiroux (Spicer&Cole, Bristol)/ Rudy Dupuy/ Brice Robin (Passager)/Krzysztof Bielecki

Première participation pour Néora Schwartz et Krzysztof Bielecki. Concernant les autres candidats, on les avait déjà vu sur scène pratiquant leur art: cinquième participation pour Rudy Dupuy (et deux titres de champion), deuxième participation pour Mikaël Humbert, Brice Robin et le vice-champion 2016, Renaud Poiroux qui retente sa chance.

En final, Renaud Poiroux fait une bonne prestation, mais manque un peu de précision, Brice Robin (3ème) épate avec un design dinosaure, Rudy Dupuy (2ème) avoue avoir passé beaucoup de temps sur l’île à rêver de la Marianne (qu’il a très joliment effectué en tasse) et moins à s’entrainer et Mikaël Humbert (1er) fait un come back renversant avec la maitrise qui lui manquait en 2016 et rafle la coupe en or.

Championnat Coffee in Good Spirit

3 participants assurés d’être sur le podium:  Jérémy Collin/ Yoann Bride/Mikaël Portannier(Café Lomi)

Jérémy Collin (3ème) toujours en kilt, a proposé d’intéressantes préparations en faisant même un parallèle avec les cocktails et le cinéma.  Yoann Bride (2ème) a misé sur des préparations régionales mettant à l’honneur ces deux régions d’origine, le Poitou-Charente et la Franche-Comté. Et Mikaël Portannier (1er) fidèle à lui-même, l’ex-champion du Coffee in Good Spirit a su proposer, encore une fois, une performance bien préparée et surtout très fluide.

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Le championnat avait tout l’air d’une grande cette année dans cet énorme espace Eurexpo. Une organisation de la SCA France bien ficelée, sans temps mort et beaucoup d’animations. Sans oublier un live bien improvisé par le Réseau des Baristas de France qui a permis aux absents de pouvoir suivre en direct les championnats.

On remarquera tout de même qu’il n’y a pas eu beaucoup de candidats cette année; 6 en Barista, 7 en Latte Art et 3 en Coffee in good Spirit. Si vous êtes passionnés et avez un peu de temps à consacrer… pourquoi ne pas être candidat en 2018?

Y a quelqu’un…?

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Attrape moi si tu peux… voilà un peu ce à quoi ressemble la scène des ressources humaines du marché du café de spécialité en France aujourd’hui.

Certes, le côté humain est très difficile à mesurer … Ce qu’on peut déjà dire , c’est qu’il ne s’agit pas d’un marché « classique » au sens RH.

Où diffuser/chercher les annonces?

Malheureusement, on ne peut pas espérer utiliser les voies classiques de la recherche d’emploi pour un barista… Pourquoi?

Car aujourd’hui quand on recherche sur des plateformes d’emploi classiques comme régionjob, indeed, linked in, etc… on ne trouve pas forcément ce qu’on cherche…

Quand on tape « barista », on tombe souvent sur des annonces de « barman », de « serveur » et pire, d’équipier polyvalent chez Mc Do.

Et quand on tape « café », c’est encore plus désespérant… on tombe sur des annonce de geek IT, de développeur back end/front end, … car dans l’annonce « le café est à volonté… »

Alors, c’est le bouche à oreille, deux trois sites internet qui relaient les annonces, mais surtout c’est la communauté sur les réseaux sociaux qui semblent avoir l’écho nécessaire pour diffuser les annonces pour le moment.

L’inégalité régionale

Dans le café de spécialité, il y a Paris, et le reste…

Même si de grandes villes comme Lyon et Bordeaux commencent à grandir sur la scène des coffee shops, il semblerait qu’il y ait, tout de même, un énorme déséquilibre entre l’offre et la demande.

Tandis qu’à Paris on ne trouve pas de baristas pour les nouveaux coffee shops qui ouvrent, dans les autres villes les baristas ne trouvent pas de shops où travailler…

De plus, aujourd’hui la plupart des passionnés qui se forment au métier de barista en France portent en eux un projet d’ouverture de coffee shop. D’où une situation du « chat qui se mort la queue »…

Si tous les baristas qui se forment au métier ouvrent un coffee shop, comment vont-ils trouver des baristas à embaucher (et surtout dans leur région) ?

Combien sommes nous?

On connait quelques centaines d’abonnés à la SCA France, on pourrait aussi voir du côté des associations pour avoir une idée du nombre de baristas en France (actif ou non)… Bref, plus sérieusement, il faut certainement qu’on ait tous, plus de visibilité sur le marché du travail des baristas, mais aussi qu’on commence à parler de la question de la formation, de la transmission des savoirs et du management dans les coffee shops de l’hexagone.

Alors n’hésitez pas à ouvrir les débats, ici ou ailleurs 😉